Ça raconte l’histoire de Leonardo, écrivain et professeur d’université. Il s’est retiré pour vivre dans la solitude de son village natal après un scandale qui a détruit sa vie. Terminée l’époque où il était un père heureux, où ses cours étaient bondés d’étudiants et ses romans étaient populaires. Depuis sept ans, Leonardo n’écrit plus et a cessé de voir sa fille. Mais ce n’est pas seulement sa vie qui s’est effondrée: la barbarie s’est répandue dans tout le pays. Le monde s’ensauvage. Les gens ont peur et prennent les armes. Les lignes téléphoniques sont coupées, les banques à court d’argent, les pharmacies n’ont plus de médicaments. La vague de violence atteint les collines paisibles où Leonardo mène sa barque, l’obligeant à faire face à un nouveau monde sans loi ni repères. L’avenir est incertain. Il faut partir. Destination: la France ou la Suisse.
Une terrible odyssée commence. Je n’en dis pas plus. L’univers post-apocalyptique de Davide Longo m’a fait penser à La Route de Cormac McCarthy. Tous deux mettent en scène, en la poussant à l’extrême, la fragilité de l’écorce sociale. Mais contrairement à La Route, Longo distille une lueur d’espoir. Une lecture qui ne laisse pas indemne. Un roman juste, terrifiant aussi, implacable et suffocant. Un choc.

L’homme vertical, Davide Longo, Stock, 2013, 411 p.
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