Marc Schlosser est médecin. Il ne soignent que le gratin des riches et célèbres. Il maquille souvent la vérité à ses patients qu’il faut prendre avec des pincettes. Ils n’ont aucune envie qu’on leur avoue qu’ils boivent trop ou vieillissent. Marc sympathise avec Ralph Meier, un acteur célèbre. Il sympathise au point de partager quelques jours de vacances d’été. Dans une villa du sud de la France, les couples Meier et Schlosser se retrouvent en famille, rejoints par un producteur de films californien accompagné de sa dernière conquête en date. Pendant que les filles de Marc et les fils de Ralph traversent les premiers émois adolescents, Marc et Judith, l’épouse de l’acteur, se font de beaux yeux. Les parades autour de la piscine ne restent pas sans conséquences… Le fil qui entortille les personnages casse net après une soirée bien arrosée sur la plage.
Koch aime les personnages toxiques (et moi, je les adore!). À des degrés divers, leur cynisme diffuse un certain malaise. Passées les grinçantes cinquante premières pages, le bouquin devient plat comme un fer à repasser. Bien que Koch tisse admirablement son intrigue et possède une méchanceté acérée quand il s’agit de fustiger personnages ou société, il est dommage que le haut voltage des premiers chapitres prenne l’eau et finisse en vaguelettes d’ennui. La critique sociale, la morale bafouée et la finesse psychologique de ce cercle d’amis ne suffisent pas à faire de ce bouquin autre chose qu’une lecture de hamac. Ça reste mieux que rien!

Villa avec piscine, Herman Koch, Belfond, 2013, 380 p.
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