La découverte de Balistique, de D. W. Wilson, a été une révélation. La parution de son recueil de nouvelles, La souplesse des os, et la rencontre de l’auteur au festival America, ont enfoncé le clou. Je voue une admiration sans borne pour D. W. Wilson. Heureux hasard, je tombe sur ce bout d’entretien. La souplesse des os est une sorte de cousin d’Angélus, qui est un recueil de nouvelles interconnectées situées sur la côte Ouest de l’Australie. Les personnages principaux sont un flic et son fils – le père de Winton avait été policier. C’était bizarre. Je me suis dit: « Oh, c’est comme ça qu’on peut faire. » Il n’en fallait pas plus pour que je me garoche les yeux fermés sur cet Angélus dont j’ignorais tout. Et là… nouvelle révélation! La parenté littéraire entre les deux auteurs est incontestable.
Les dix-sept nouvelles du recueil sont ancrées à Angelus, une petite ville côtière fictive située en Australie occidentale. La finesse avec laquelle ces nouvelles sont harmonieusement assorties frappe. Vic Lang traverse ce recueil, directement ou indirectement. La puissance de ces nouvelles s’explique par leur densité et leur construction impeccable. Les allers-retours entre le passé et le présent éclairent la vie des personnages, créant un tout uniforme. Ce n’est pas la description d’événements dramatiques qui intéresse Tim Winton, mais les répercussions qu’ils entraînent et la façon dont ses personnages parviennent ou non à se sortir la tête hors de l’eau. «Commission», la nouvelle qui m’a le plus bouleversée, met en scène Vic et sa mère mourante. Sur son lit de mort, Carol demande à son fils de retrouver son père qu’il n’a pas vu depuis plus de vingt ans. Tim Winton raconte des vies et leurs trajectoires avec la verve d’un conteur et la précision d’un horloger. L’échec des relations (familiales, conjugales), l’amour, la solitude, la mort, la soif de liberté servent de toile de fond à ces nouvelles poignantes. Ces histoires de vie qui s’entrechoquent et se complètent m’ont jetée à terre. Tim Winton, au même titre que D. W. Wilson, font partie de ces auteurs que je suivrai les yeux fermés.
Angelus, Tim Winton, trad. Nadine Gassie, Rivages poche, 2009, 400 p.
J'adore la couverture du recueil \ »Angelus\ » ! Qu'est est belle !! et je le note parce que tu es super convaincante !!
En lisant ton commentaire sur le Fuller je m'étonne de ta persévérance : moi quand un livre m'agace à ce point je ne le termine pas ! Mets-tu un point d'honneur à finir chaque livre même si tu n'accroches pas ? J'ai ce souci avec le nouveau Kate Atkinson que j'attendais comme le Messie : il me tombe des mains et j'en suis bien triste … là, je me force à continuer mais tant d'autres lectures m'appellent …
Je suis totalement emballé par le recueil de nouvelles dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors.
Je crois avoir lu deux romans de Winton il y a très longtemps, et qu'ils m'avaient bien plu. Je note le recueil, à découvrir à l'occasion du mois de la nouvelle !
forcément, j'ai tout de suite été voir pour me procurer l'Angelus ! sinon, oui, je me méfie aussi des tipis sur les couvertures (même si c'est tentant!)est-ce que les romans qui remportent le Prix du Gouverneur au Canada sont tous traduits (soit vers le français, soit vers l'anglais) car il faut que celui que je viens de finir de lire le soit !!! or je ne trouve rien …
Maintenant, ne reste plus qu'à le trouver! J'ai eu un mal fou à mettre la main dessus…
J'ai tendance à abandonner un livre assez rapidement (et sans aucune culpabilité). Si, une fois 50 pages lues, je ne suis pas accrochée, je ferme tout. C'est d'autant plus étonnant, ici, que je me sois rendue à la fin. La forme (courts chapitres) faisait que les pages se tournaient à une vitesse folle. C'est d'autant plus difficile d'abandonner un roman lorsqu'il est écrit par un(e) auteur(e) apprécié(e). Kate Atkinson… J'imagine ta déception! Stop ou encore?
C'était une belle et bonne surprise. Assez pour que je veuille poursuivre rapidement ma découverte de cet auteur australien. Je te souhaite vivement de le rencontrer, toi aussi!
Excellente idée que la lecture de ce recueil pour «mai en nouvelles».J'ai un de ses romans dans ma pal. J'ai vu qu'il en avait écrit plusieurs. Tu ne te souviens aucunement de ceux que tu avais lus?
Vivement la découverte de Tim Winton. Je comprends pourquoi Wilson l'apprécie tant…Il faut que je lise le roman que tu viens de terminer. Les romans qui remportent le Prix du Gouverneur sont généralement traduits. Mais il y en a qui tombent dans une craque… J'espère que ça ne sera pas le cas de celui dont nous parlons. Il me fait trop envie!
Pour l'instant je persévère, je suis trop triste à l'idée d'abandonner ! J'en suis à 150 pages et si je m'ennuie un peu moins, je ne peux pas encore dire que j'aime … pfff
Je me souviens d'un qui s'appelle La femme égarée, et c'est celui qui m'a le plus marquée, un roman étrange, dont je n'ai pas tout compris, mais apprécié l'ambiance, entre oppression et surnaturel (enfin je crois !).. et en consultant Wikipédia, je me souviens que le second, c'est \ »Les ombres de l'hiver\ », mais je n'en ai gardé aucun souvenir. Ceci dit, comme il me semble que c'est celui que j'ai lu en premier, il avait dû me plaire suffisamment pour que je relise l'auteur…
ça ne m'étonne pas. C'est Cuné qui m'avait donné envie de lire ce livre il y a… bien une dizaine d'années déjà. Et moi aussi, sans non plus faire une traque de ouf, j'ai un mal fou à le trouver.
Toujours preneuse de conseils de lecture quand il s'agit de recueils de nouvelles ! j'en ai découverts de bien beaux grâce à Electra et toi !
Quand c'est bon, c'est vraiment bon. Mais c'est assez rare!
Une dizaine d'années, quand même! C'est génial que de «vieux» livres, sans être des classiques, ressurgissent ici et là, de manière épisodique. Bonne suite de recherche… car il en vaut vraiment la peine!
C'est bien quand ça se met à décoller un peu! 150… tu es persévérance. Au moins, tu auras la satisfaction de l'avoir lu en entier! Déjà, ce n'est pas rien.
Tu imagines bien que je suis partie faire une petite recherche! Au final, j'ai réussi à trouver \ »La femme égarée\ », que j'ai commandé aussitôt, ainsi qu'un autre recueil de nouvelles. À suivre!
Tu es courageuse de terminer les livres plombants… j'en suis incapable!
Je voulais voir jusqu'à quel point elle allait tirer le bouchon! J'ai tendance à abandonner bien avant… Alors, pour le courage, c'est exceptionnel!Par ailleurs, j'ai pensé à toi en lisant \ »Ouvrir son coeur\ ». Ce roman est totalement dans tes cordes.