Je me disais, en lisant les premières pages d’August, qu’il y avait là un air de déjà lu. Ce gamin payé par son père pour tuer les chats sauvages dans la grange me disait quelque chose. J’ai repris le sublime recueil Courir au clair de lune avec un chien volé et j’ai lu le début de chaque nouvelle jusqu’à ce que, bingo, je tombe sur August. La nouvelle « Les respiriens » ressemble comme deux gouttes d’eau au premier chapitre du roman.
August grandit entre son père et sa mère fraîchement séparés, dans le Michigan, entouré de vaches et de chats indésirables. Il fait la navette entre la vieille maison où vit Bonnie et la nouvelle maison construite par Dar, son père. Quand la jeune et jolie Lisa commence à s’incruster dans la maison de Dar, Bonnie décide de plier bagage avec son fils et de traversé le continent. Elle obtient un poste de bibliothécaire à Livingston, dans le Montana. August plonge dans la vie de lycéen, devient footballeur avec son lot de maux de tête, et commence à s’intéresser aux filles. Il tombe en amour et perd sa virginité avec la meilleure amie de sa mère, une femme plus âgée. Ça pose problème… Après le choc du 11 septembre, de la mort en Afghanistan d’un camarade de lycée et d’un rassemblement autour d’un feu qui tourne mal, August s’enfuit. Il n’ira pas à l’université, au grand désespoir de sa mère. Il prend la route. Après quelques petits boulots alimentaires, il atterrit dans un ranch et devient ouvrier agricole. Cette vie au grand air, les cours de danse pour cruiser les filles, la réparation de clôtures; c’est la vie qui va.

Callan Wink a un énorme talent pour faire vivre ses personnages, leur donner chair. Son univers me fait un grand bien, un univers au ras des pâquerettes, sur le plancher des vaches, décrit avec une infinité de nuances. Grâce à ses mots d’une sobriété bouleversante, sans un mot de trop, il m’a offert des pages empreintes d’une beauté incandescente. Si Callan Wink se décidait de faire de chaque nouvelle tirée de Courir au clair de lune avec un chien volé le point de départ d’un roman, je serais aux anges!
August, Callan Wink, trad. Michel Lederer, « Terres d’Amérique », Albin Michel, 2022, 400 p.
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Ah oui je me souviens aussi de cette nouvelle ! Et August m’attend sagement,.. Je sens que je vais aimer !
J’allais écrire la même chose que Krol ! (sauf que le livre ne m’attend pas encore) 😉
Moi aussi, c’est un livre qui m’attend !
J’ai moi aussi beaucoup aimé ce roman d’apprentissage tout en finesse !
Je l’ai fini hier soir et j’ai beaucoup aimé aussi. Vraiment beaucoup.
Je l’ai terminé hier soir et j’ai beaucoup aimé aussi. Vraiment beaucoup.
Enfin ! Dire que je l’ai lu il y a déjà un an, j’avais trop hâte de le voir traduit ! Je l’ai mis entre les mains de ma mère. Et je te rejoins sur tout ! Un magnifique auteur est né. On est bien en sa compagnie. Contente de te voir relire avec tant d’enthousiasme !
Comme Krol, je me souviens de cette nouvelle, très bien même, notamment du personnage de la mère -ou plutôt de la manière dont l’enfant protège sa mère .. du coup, tentée je suis évidemment !
Un auteur que je veux absolument découvrir et comme je ne suis pas une adepte de nouvelles, j’attaquerai ma découverte par celui-ci je pense.
très tentée ! Malheureusement, ma BM le boude…