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Les Bâtardes · Arelis Uribe

Les Bâtardes. Le titre laissait présager du rageur et du sombre. Les huit nouvelles du premier recueil de la Chilienne Arelis Uribe se lisent vite. J’ai l’impression d’avoir déjà lu ce recueil. S’il a fait sensation, c’est qu’il est signé par une auteure Chilienne et qu’une voix féminine aussi forte, dans ce pays, n’est pas monnaie courante. Peut-on parler du portrait d’une génération? Peut-être bien. Dans les nouvelles d’Arelis Uribe, les filles veulent grandir au plus vite, être amoureuses, vivre à cent milles à l’heure. Elles marchent les fesses serrées, craignant de se transformer en proie. Elles parlent fort pour se faire entendre. D’autres se veulent invisibles. Elles se construisent en sautant d’une désillusion à une autre. Elles tentent de se désencarcaner des rôles tracés pour elles. Reste que devenir adulte ne fait pas trop envie. Mais y’a pas le choix. Les inégalités de classe, la discrimination, le harcèlement, le machisme et le poids du patriarcat sont au cœur du recueil, infiltrant les amitiés cimentées, l’amour fragile, les premiers émois.

Je me répète, j’ai l’impression d’avoir déjà lu ce recueil. À la différence que ça ne se passait pas au Chili. Une voix engagée, féministe, dont plusieurs ont apprécié les mots. Quand je lis sans ressentir un battement de cœur plus fort que l’autre, ça n’augure pas grand-chose. Je préfère mon café plus corsé… Tu vois le genre?

Les Bâtardes, Arelis Uribe, trad. Marianne Millon, Quidam, 2021, 113 p.

Rating: 3 out of 5.

© unsplash | Barthelemy De Mazenod

7 comments

  1. J’ai beaucoup aimé La patience des buffles sous la pluie de David Thomas, la micro fiction est un art difficile dont il est un maître. Tu en parles bien de celui-ci…

    1. Un art difficile, tu dis? Je plussoie. Je pense que plus c’est succinct, plus c’est ardu.
      Vendu! Je vais remettre ça avec La patience des buffles. Il est en poche, en plus.

  2. Du coup, je suis surprise que tu mettes la même note aux 2… et moi non plus je ne connaissais pas du tout David Thomas.

    1. C’est simplement que le format de l’un (à peine plus de 100 pages) tranchent avec l’autre (plus de 100 microfictions). Reste que que je compte remettre ça avec David Thomas. J’ai aimé la forme et sa façon de voir la vie me touche et me rejoint.

  3. Celui sur le Chili me tentait bien mais ton manque d’enthousiasme m’a un peu refroidie. Et pour David Thomas, jamais lu encore, pas sûre que le format me convienne, j’aimerais plutôt le découvrir avec l’un de ses romans

    1. Ché pas si l’un ou l’autre te plairait. Je sais qu’à la base, les nouvelles ne sont pas trop ta tasse de thé. Tu peux passer aux suivants!

  4. Pour ma part, j’ai assez apprécié le David Thomas pour avoir envie de remettre ça. La forme très courte me sied bien, par moment!

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